Etudie!

[Samantha West]

Je suis arrivée il y a quelques jours dans cette ville mais je ne cherche pas à en connaitre davantage. Je ne souhaite pas me laisser distraire, cette année me paraît très importante et c'est la raison pour laquelle, je ne peux me permettre de la rater.

Après m'être bien installée dans cette chambre universitaire plutôt petite mais dans l'ensemble convenable, j'attrape mon sac avec quelques affaires et je rejoins l'enceinte de l'université. Je souris en voyant l'extérieur et tout ces batîments. L'inconnu m'effraie un peu mais je suis enthousiaste à l'idée d'en apprendre davantage et de commencer les cours. Je pénétre dans le batiment central où se trouve l'accueil et je fais le tour. Je passe devant certaines salles où des cours de rattrapage sont donnés, je m'arrête un instant mais je reprends rapidement mon chemin.

Après quelques minutes, je franchis les portes de cette bibliothèque que j'ai déjà visité. Mon coeur se ressert en repensant à l'explosion de la dernière fois. Je reprends mes esprits et je dépose mon sac sur une table avant d'aller arpenter les allées pleines de livres. J'en choisis plusieurs et je rejoins ma table. Je m'assieds et je plonge dans l'un d'entre eux.

[Izzie James]

Qu'est-ce que je fais là franchement ? Moi dans une bibliothèque ! Si on m'avait raconté ça j'aurais explosé de rire. Et pourtant c'est bien le cas. Bon faut dire que je n'avais pas vraiment le choix. Sur le chemin des toilettes, j'ai surpris un flic discuté avec le doyen, enfin je crois que c'était lui. Je n'ai pas voulu me faire remarquer, surtout qu'il tenait en main de la marchandise illicite, pas la mienne heureusement. Mais je préfère rester discrète sans surveiller constemment mes arrières. Alors quel meilleur endroit de refuge que la bibliothèque de l'université ? Lieu idéal pour être tranquille et en sécurité.

Comme je n'ai pas l'habitude de rester silencieuse, je me fais naturellement remarqué dès mon entrée, à cause des bulles que je fais avec mon chewing gum. La bibliothècaire me demande sèchement de le jetter dans la poubelle et de m'assoir sans bruit. Je roule des yeux et m'éxécute. Décidement, sans drogue et sans chewing gum, je ne vais pas tenir bien longtemps je le crains. Je m'installe à la première table que je trouve, une fille y est déjà en plein travail. Parfois je me demande comment certaines personnes font pour lire ces gros volumes complètement ennuyeux. Je m'installe sur la chaise et sors mon portable pour vérifier mes messages. Mais peu de temps après je me fais à nouveau réprimendée. Ba oui je n'ai pas lu le réglement, trop long et trop inutil à mon goût. Je croise le regard de ma voisine de table, qui semble m'observer, je soupire et fais comme si de rien n'était croisant les bras et jouant avec le collier autour de mon coup.

[Samantha West]

Afin de mettre toutes les chances de mon côté pour cette année, je décide de prendre de l'avance et de commencer à étudier à la bibliothèque. Je m'installe à une table et choisis quelques livres. Je commence à regarder ce qu'il y a à l'intérieur et je ne tarde pas à prendre un crayon et une feuille pour griffoner quelques trucs.

Je ne comprends pas tout du premier coup mais je fais en sorte d'en assimiler quand même. Alors que je suis plongée dans un livre de mathématique, une personne entre assez bruyamment. En relevant la tête, je me rends compte qu'il s'agit d'une fille qui a son apparence ne semble rien avoir à faire dans un endroit pareil mais je ne juge pas. Je replonge dans mon livre mais elle s'assied justement à ma table. Elle fait beaucoup de bruits et commence à m'exaspérer. La bibliothècaire le lui fait remarquer, je lève de nouveau les yeux et je vois dans son regard qu'elle n'en a strictement rien à faire. Elle joue maintenant avec son portable alors je l'observe sans rien dire. Elle se fait de nouveau remarquer, alors elle pose ses bras sur la table et joue avec son collier. Elle a l'air de s'ennuyer et ne semble pas chercher à étudier alors je lui demande en chuchotant:

Excuse-moi mais tu as remarqué que c'était une bibliothèque...ici, les gens travaillent...et il n'y a aucun bruit...tu devrais respercter cela...

Elle me regarde comme si je sortais de je ne sais où et je sais exactement ce qu'elle pense. Je n'ajoute rien et baisse de nouveau les yeux.

[Izzie James]

La bibliothèque est le dernier endroit de l'université où je pensais me rendre. C'est vrai, respecter le silence, étudier avec tous ces gros livres volumeux, ce n'est pas du tout mon truc. Et je ne compte pas le cacher. Bien sûr, il faut que la bibliothècaire m'ait dans le colimateur dès mon entrée, pour un passage discret c'est raté ! Je m'installe finalement à une table déjà occupée par une fille en pleine lecture. Je sors mon portable et consulte mes messages, ignorant que c'est contre le réglement. Encore une fois, je me fais réprimendée, et je ne manque pas d'attiser l'exaspération de ma voisine. Elle me le fait bien comprendre, mais semble se raviser après ses dires, comme si elle avait peur de ma réponse. Pourtant, je n'ai jamais mordu personne à ce que je sache, et puis la franchise est une qualité que j'admire, et que je ne trouve pas chez beaucoup de personne. Je la regarde, sans gêne, reprendre son travail, brisant finalement le silence en demandant :

"Excuse moi, on se connaît ? Non parce que ta bouille timide me dit quelque chose... tu dois ressembler à quelqu'un que je connais..."

Croisant les bras, je m'adosse à mon siège. Je n'ai rien de mieux à faire pour le moment, alors autant discuter un peu. Mais rapidement un "chut" vient perturber mes plans. Je me retourne, et une nouvelle fois, l'employée la plus agaçante me dévisage. J'hausse les épaules et lui dis :

"Ca va, ça va, je me tais !"

Un sourire au coin, je me redresse sur ma chaise et recroise le regard de la fille sérieuse. Elle ne semble pas trouvé mon comportement drôle, pourtant moi ça m'amuse. Serait-elle un peu coincée ?

[Samantha West]

Une fille fait son entrée et ne se préoccupe pas du tout des personnes qui souhaitent étudier. Elle fait beaucoup de bruits et finit par s'installer à ma table. J'imagine qu'une fois assise, elle va se plonger dans un livre mais c'est tout le contraire qui se produit. Elle sort son téléphone et joue avec comme si de rien n'était. Elle continue de faire du bruit et se fait réprimander par la bibliothècaire. Je pose mon regard sur elle pour lui faire comprendre que je suis en train de travailler mais elle ne semble pas se soucier de ce qu'il se passe autour d'elle. Je l'informe gentiment et à voix basse qu'elle est dans une bibliothèque mais elle ne me répond pas. Je replonge dans mon livre et finalement, elle me demande si on se connaît parce que je lui rappelle quelqu'un. Je lui réponds alors toujours aussi calmement et doucement sans prêter attention à sa remarque sur ma timidité:

Je ne pense pas non...je suis nouvelle dans cette ville...

Je lui aurais bien dit que je ne traînais pas avec ce genre de filles mais je trouve que ça n'est pas très polie alors je préfère me taire. La bibliothècaire lui demande de se taire une nouvelle fois alors elle dit qu'elle va se taire. Je ne comprends vraiment pas ce qu'elle est venue faire ici mais je ne peux pas la laisser dans cette situation, après tout elle cherche peut-être certainement un peu de compagnie. Je me lève alors et je lui dis:

Suis-moi!

Elle se lève en trainant des pieds et s'exècute. Je l'amène dans une salle de travail réservée aux groupes qui souhaitent débattre. Je la laisse entrer et en refermant la porte, j'ajoute à voix haute:

Voilà ici tu pourras parler aussi fort que tu le souhaites et faire autant de bruit que tu veux...

Je m'installe quant à moi de nouveau à la table en lui laissant la possibilité de me parler.

[Izzie James]

D'habitude, je n'ai rien contre me faire remarquer, lorsque c'est à mon avantage, mais là, je crois que je vais m'attirer les foudres de cette bibliothècaire toute l'année qui vient, alors que la rentrée n'est même pas encore arrivée. Je suis douée pour ça, et parfois ça n'est pas très bénéfique. La fille assise à ma table me fait comprendre que je la gène, mais je ne relève pas, je sais que crier serait la dernière chose que je ferais ici, avant d'être renvoyée de ce lieu, dit d'étude. Je lui fais une remarque sur sa timidité qui me fait sourire et sur le fait que je pense la connaître. Ce n'était qu'une façon pour moi d'aborder la conversation sans tension. C'est pourquoi je n'ajoute rien lorsqu'elle m'apprend qu'elle est nouvelle en ville. Contre toutes attentes, la petite timide souhaite m'aider et me demande de la suivre. Me demandant ce qu'elle projette, je me lève avec un soupir, et lui obéis. Elle m'enmène dans une salle où nous pouvons parler à notre guise. Après ses explications, je fronce les sourcis, de plus en plus curieuse sur le pourquoi de ce soudain élan de gentillesse. Je croise les bras, et, toujours debout, lui demande :

"Pourquoi tu m'aides ?"

Tout en attendant sa réponse, je m'installe à la première chaise de libre, et croise les pieds sur la deuxième. Je n'ai rien de mieux à faire pour le moment que de lui parler, alors autant le faire et peut-être apprendre des choses intéressantes.

[Samantha West]

Je suis venue pour étudier mais finalement une fille perturbe mes révisions. Je me demande bien ce qu'elle vient faire ici puisqu'elle ne lit pas et qu'elle ne travaille pas. Elle cherche surement un peu de compagnie, je ne vois pas d'autres explications. Elle fait beaucoup de bruits et ça lui apporte des ennuis qu'il serait préferable d'éviter juste avant la rentrée. Je me lève alors et décide de l'aider un peu, un élan de générosité. Je suis comme ça, toujours prête à aider les autres sans pour autant laisser de côté mes études. D'ailleurs j'emmène avec moi mes livres afin de continuer dans l'endroit où je l'emmène.

Elle se lève difficilement et me suit. Nous arrivons alors dans cette pièce où elle pourra faire autant de bruits qu'elle veut sans déranger personne à part moi bien sur mais je ne suis pas du genre à me laisser perturber facilement. Je m'installe dans la seconde qui suit et reprend le chapitre où je me suis arrêtée. Elle s'assied à son tour et me demande pourquoi je l'ai aidé. Je suis surprise par sa question mais je lui réponds tout de même:

Cette bibliothècaire s'acharnait sur toi...et c'est ton droit d'être ici seulement il ne fallait pas empêcher tous les étudiants de travailler...j'ai trouvé la solution c'est tout...

Je lui souris et j'ajoute:

Au fait, je m'appelle Samantha...Sam'...

Je ne cherche pas d'amies mais je peux tout de même me présenter à cette jeune fille.

[Izzie James]

Je me retrouve je ne sais par quel miracle dans une salle avec cette fille dont je ne connais même pas le nom. Au moins ici je n'aurais plus cette raleuse sur le dos. Je dois dire qu'elle a eu une bonne idée de m'emmener ici. Pourtant, j'ignore pourquoi elle a fait une chose pareille. Après tout, à part la déranger dans sa lecture je n'ai rien fait pour elle. Elle m'explique évasivement son point de vue. J'ai un peu de mal à croire à un tel élan de gentillesse, en tout cas je sais que je n'aurais pas fait pareil à sa place, enfin je ne serais jamais à sa place. Je ne peux donc pas m'empêcher de répliquer une fois assise :

"Ou tu aurais pu me laisser m'enfoncer jusqu'à ce que je sois expulsée, tu aurais ainsi eu la paix, et tu pourrais lire tranquillement sans qu'une pipelette ne t'importune."

J'hausse les épaules et ne cherche même pas de réelles réponses. Elle me sourit et finit par se présenter sous le nom de Samantha qu'elle réduit directement. Je la regarde, un tas de questions défilent dans ma tête à son sujet, ce qui est vraiment étrange. D'habitude, les personnes comme elle, sérieuse et coincée ne m'intéressent pas du tout, mais il semblerait qu'elle soit différente.

"Izzie (désignant le livre ouvert devant elle) tu lis quoi ?"

[Samantha West]

La jeune fille que je viens d'aider semble surprise par mon geste, comme si je lui apprenais qu'il existe des personnes sympathiques. Elle m'interroge sur ce que je viens de faire et cette fois c'est moi qui suis surprise. C'est la première fois que je dois justifier un tel acte, je tente de faire du mieux que je peux et j'espère qu'elle sera convaincue parce que je n'attends vraiment rien en retour. Elle me dit que j'aurais du la laisser s'enfoncer et qu'ainsi je serais plus tranquille. Je souris timidement et je lui rétorque:

En fait, elle est insupportable cette bibliothècaire...et puis ton bavardage ne me dérange pas pour travailler...je peux étudier quand même...donc pas de problèmes...

Je me présente à elle et elle en fait autant. Elle a l'air sympathique même si je n'aime pas trop sa façon d'être. Elle montre finalement mon livre et me demande ce que je lis. Je lève le livre pour lui montrer la couverture et je lui dis:

Mathématiques...j'aime beaucoup tout ce qui attrait aux nombres, d'ailleurs les sciences sont ma spécialité pour cette année...

Je la questionne à mon tour:

Et toi, quelle est ta spécialité?

[Izzie James]

En fait, ma réaction est simple. Je n'ai pas l'habitude que quelqu'un m'aide comme ça sans aucune raison, je ne croyais même pas que ça pouvait exister ce genre de personne. Mon adolescence, je l'ai passé à me débrouiller seule, sans l'aide de qui que ce soit donc il est normal que je trouve ce genre de geste étrange. Enfin, je suis contente qu'elle l'ait fait, au moins l'incident ne sera pas écrit dans mon dossier scolaire, je n'ai franchemen pas besoin de ça maintenant. Ce qu'elle me dit ensuite à propos de la bibliothècaire me surprend, je croyais être la seule à penser ça, et bien ça me rassure tient ! Je lui retourne son sourire mais n'ajoute rien cette fois.

Elle me dit ensuite son prénom et je fais de même, lui demandant par la même occasion ce qu'elle est en train de lire. Elle me montre la couverture de son livre et m'explique qu'elle aime beaucoup les nombres et que les sciences sont sa spécialité. Sam me demande ensuite la mienne et je relève mon regard vers elle pour lui répondre :

"Moi ? Le sport. C'est la seule matière où je n'ai aucune difficulté. Surtout en danse."

Et c'est certainement aussi la seule matière que je ne sècherai jamais pour aller fumer un joint ou tout simplement faire autre chose qu'être assise à écouter un prof donner un coup auquel je ne comprends rien. Remarquant qu'un silence commence à s'installer, j'ajoute repensant à ce qu'elle a dit précédemment :

"Au fait tu viens d'où ?"

[Samantha West]

Izzie semble surprise par mon geste pourtant je ne vois pas très bien ce qu'il y a de surprenant à aider quelqu'un. Je tente de m'expliquer comme je le peux puisque c'est la première fois que j'ai à le faire et je lui dis que cette bibliothècaire est insupportable. Elle semble d'accord avec moi et me sourit.

Nous échangeons ensuite nos prénoms et je lui indique ma spécialité pour cette année. Je lui retourne bien entendu la question souhaitant en apprendre davantage sur cette fille qui m'intrigue de plus en plus. Elle me répond alors que c'est le sport et en particulier la danse. Je ne sais pas pourquoi mais c'est exactement la spécialité que je lui attribuais. Je lui réponds alors:

Et tu pratiques la danse depuis longtemps?

Je me rends compte que je deviendrais presque indiscrète alors que ce n'est pas du tout mon genre. Je reprends rapidement:

Enfin tu n'es pas obligée de répondre...je suis indiscrète désolé...

Un léger silence s'installe entre nous et Izzie ne semble pas le supporter. Elle se remet donc à parler et me demande d'où je viens. Je repose mon regard sur mon livre, gênée par cette question et je lui dis:

Ma famille adoptive vit à Miami...et toi?

[Izzie James]

Samantha et moi nous retrouvons donc seules dans cette salle, où je peux m'exprimer à ma guise. Je ne sais pas ce qui a poussé cette fille à s'enfermer avec moi, mais je lui en suis reconnaissante. Nous nous présentons et donnons chacune notre tour notre spécialité. Lorsque je lui dis que je fais de la danse, elle me demande depuis combien de temps j'en pratique. Mais avant que je ne puisse répondre, elle s'excuse de son indiscrétion. Décidement, je ne la comprends vraiment pas. Pour moi, sa question ressemblait plus à de la curiosité qu'à de l'indiscrétion. Mais peut-être est-ce la même chose en fin de compte ? Enfin bref, je lui réponds tout sourire :

"T'excuses pas, ça ne me dérange pas de t'en parler. Je fais de la danse depuis six ans maintenant, mais j'ai l'impression d'en avoir toujours fait en fait."

Me souvenant qu'elle m'avait dit un peu plus tôt, je lui demande d'où elle vient. Elle me répond, non sans un air géné que sa famille adoptive vit à Miami. J'écarquille les yeux pour montrer ma surprise. Elle aussi a été adoptée ? Et elle vivait à Miami ? Deux coïncidences assez étrange je trouve, quoi que les orphelins sont nombreux sur cette terre. Je lui réponds à mon tour :

"J'ai longtemps vécu à Miami moi aussi, mais ma tante m'a adopté à mes 17 ans. Depuis je vis ici."

[Samantha West]

Nous nous présentons et nous commencons à discuter. Cette conversation est vraiment intéressante et elle est vraiment différente de ce qu'on peut penser d'elle au premier abord. Je lui avoue que ma spécialité sont les sciences et je lui retourne la question. Lorsqu'elle me répond qu'elle fait de la danse, je l'interroge sur le nombre d'années durant lesquelles elle a pratiqué la danse en m'excusant pour mon indiscrétion. Elle me dit que je n'ai pas à m'excuser et répond à ma question sans gêne. Je lui dis alors en souriant:

Oh tu dois être une grande danseuse alors...et quel type de danse tu pratiques...plutôt classique...ou de rue...

Elle me demande ensuite d'où je viens, je suis un peu gênée par sa question mais je lui avoue tout de même que j'ai été adopté et que j'ai toujours vécu à Miami. Je vois à sa réaction qu'elle est surprise par ma réponse. Elle m'explique qu'elle a aussi vécu à Miami et qu'elle a été adopté par sa tante à l'âge de 17 ans. Elle finit par me dire que depuis elle vit ici. Je trouve ça étrange, nous avons deux points en communs. J'ajoute:

Quelles coincidences!!

Je suis sure que nous ne nous sommes jamais rencontrés puisque je ne sortais jamais. Je finis par lui dire:

Pour ma part, j'ai été adopté à l'âge de dix ans...et j'arrive dans cette ville pour faire mes études...je souhaite devenir avocate spécialisée pour les enfants...

[Izzie James]

Sam me demande depuis combien de temps je pratique la danse. J'aimerais lui répondre depuis toujours, mais ce n'est malheureusement pas le cas. Elle me sourit ensuite et ajoute que je dois être une grande danseuse, ce qui me fait sourire. Elle me demande enfin quel genre je pratique. Classique ? Ce n'est pas du tout pour moi désolée ! Je la regarde, posant ma main sur la table avant de lui répondre :

"J'essaye en tout cas ! Et c'est de la danse de rue essentiellement, mais je varie les styles."

Je souris finalement et lui demande d'où elle vient. Ce qu'elle me répond me surprend, tout simplement parce que nous avons deux points communs. J'imagine que c'est un hasard, quoi que c'est tout de même étrange. J'hausse les sourcils en souriant à sa remarque. En effet ce sont des coïncidences, mais tout de même, c'est bizarre. Je me perds dans mes pensées, mais Sam me ramène vite à la réalité me donnant des détails sur elle. Je lui réponds, une fois qu'elle a terminé :

"Et ben, tu as du courage pour faire ça. J'imagine que tu te doutes que pour moi les études ne sont pas une partie de plaisir. Je ne sais pas encore ce que je ferais après la fac, mais je ne préfère pas y penser pour le moment..."

Puis je repense à ce qu'elle vient de dire. Elle a été adopté à 10 ans ! Est-ce une autre coïncidence que ça soit pareil pour moi ? Je fronce les sourcils, me redressant sur ma chaise. Je la regarde avant de lui dire :

"Adoptée à 10 ans ? J'ai commencé à être placée dans des foyers à 10 ans ! (lèger silence) je crois que nous avons trois points en commun... et il ne s'agit même pas de notre caractère ou de nos goûts, c'est quand même bizarre, tu ne trouves pas ?"

[Samantha West]

Izzie est différente de ce qu'on peut penser lorsqu'on la voit pour la première fois et je me sens à l'aise pour discuter avec elle. Elle me confie son goût pour la danse et m'avoue qu'elle la pratique depuis un moment déjà. Je me permets de lui demander quel type de danse et c'est sans surprise qu'elle m'apprend qu'elle pratique essentiellement la danse de rue. Je la vois assez mal en collant dansant du classique mais après tout pourquoi pas, je ne juge pas. Je lui dis alors:

J'aimerais assez voir ce que ça donne en vrai...je n'en ai vu qu'à la télé et je suppose que c'est différent en vrai...enfin si cela ne te gêne pas bien sur...

Nous parlons ensuite de nos origines et nous découvrons avec surprise que nous avons des points en communs. Lorsque je lui parle de mon projet d'avenir, elle semble épatée et elle va même jusqu'à me dire que j'ai du courage, je ne vois pas en quoi s'investir dans ses études est courageux. Elle me répond qu'elle n'a pas de projet et qu'elle ne veut pas y penser. C'est à mon tour d'être surprise, pourquoi entrer dans une université aussi prestigieuse si elle n'a pas de but précis. Je la regarde et je lui réponds:

Tu sais je n'ai pas besoin de courage...mais plutôt de volonté...lorsqu'on a un projet, il faut se donner à fond pour y arriver...alors je mets toutes les chances de mon côté...en effet, tu ne sembles pas vraiment interressée par les études...mais pourquoi choisir l'université alors...tu dois bien avoir un but dans la vie...tout le monde souhaite faire quelque chose...

Une autre coincidence apparaît après ma révélation et elle a raison, c'est vraiment de plus en plus bizarre. Je l'observe et je lance:

C'est étrange tu as raison...mais je ne vois pas comment résoudre cette énigme...alors je crois qu'il est préférable qu'on continue de croire que ce mystère est une coincidence...

[Izzie James]

Je raconte sans mal ma passion pour la danse, c'est un de mes sujets favoris et les mots sortent donc tout naturellement de ma bouche. Je réponds à sa question sans gène, bien que je me vois mal faire de la danse classique. Ayant essentiellement grandi dans des quartiers de Miami, j'ai très vite après la danse qu'on y pratique. Mais ça ne m'empêche pas de varier mon répertoire, en variant les styles, encore une fois tout sauf classique. A sa demande, j'esquisse un sourire et lui rétorque :

"Aucun problème, viens le week end dans la boîte du coin et je te montrerai. Je pourrais même t'apprendre si tu veux."

Nous parlons finalement de l'université et Sam m'apprend ce qu'elle souhaite faire après ses études. Je lui avoue sincèrement qu'elle a du courage, parce que de mon côté mes projets professionnels sont perdus quelque part dans le désert. Finalement elle me demande pourquoi je vais à l'université si je ne suis pas intéressée par les études. Je passe une main dans mes cheveux et lui réponds franchement :

"Disons qu'on arrive à rien sans diplôme de nos jours, et je n'ai pas envie de faire serveuse toute ma vie. Et puis c'est la seule alternative pour que je reste en ville..."

Je commence à virer sur toute ma vie sans m'en rendre compte. Mais après tout, qu'est-ce que je crains à me confier à elle ? Je ne la vois pas utiliser ces infos contre moi, surtout qu'elles n'ont rien d'étrange. Je poursuis donc :

"Je vis chez ma tante, et elle me paye les études, et ce qu'il me faut pour vivre. Si j'arrête elle me laissera vivre ma vie, mais ailleurs. Et puis cette ville, je l'aime, je ne sais pas pourquoi, quelque chose m'a tout de suite attiré quand j'y suis venue. Et pour mon avenir, tout ce que je sais, c'est que je n'aurais pas un poste à responsabilités, je pense plutôt viser le monde artistique."

Elle me révèle finalement un autre point de sa vie qui m'est semblable. Et je ne manque pas de le lui faire remarquer. A sa proposition de faire avec, j'hoche la tête et ajoute :

"J'imagine que tu as raison. Mais ça m'intrigue quand même. "

[Samantha West]

Izzie et moi parlons de sa passion pour la danse et lorsqu'elle en parle, son visage rayonne. Je n'ai jamais vu quelqu'un parler d'un sport comme elle le fait. Elle aime vraiment ça et ça se voit. Je lui dis que j'aimerais la voir à l'oeuvre parce que si elle le pratique aussi bien qu'elle en parle alors je veux voir ça. Elle me suggère de venir la voir à la boîte du coin et qu'elle pourra même m'apprendre quelques pas. Je lui souris légèrement gênée et je lui réponds:

Merci beaucoup...mais je dois t'avouer que je ne sors pas très souvent...enfin je me souviendrais de ta proposition...

Elle m'avoue ne pas s'interesser aux études, pourtant elle est dans une grande université, je la questionne donc à ce sujet. Elle m'explique qu'elle n'obtiendra rien sans diplôme et que c'est sa seule alternative pour rester en ville. Je la regarde alors et j'attends de savoir ce qu'elle entend par là. Elle me dit qu'elle vit chez sa tante mais qu'elle ne peut rester que si elle continue ces études. Tout est plus clair maintenant. Elle finit par m'avoue qu'elle recherche un poste dans le monde artistique. Je lui dis alors:

Je vois ce que tu veux dire...tu n'as pas vraiment le choix...mais ça a du bon, tu vas pouvoir suivre des cours très interessants...dis-moi tu n'as jamais songé à intégrer une école de danse...tu pourrais y faire ce que tu aimes...et obtenir un travail...

Nous remarquons finalement un autre point commun et c'est de plus en plus étrange. Nous décidons de faire avec même si comme Izzie je suis intriguée. J'hausse les épaules et je lui souris.

[Izzie James]

Je parle sans problème de ma passion pour la danse et comme elle semble intéressée pour me voir lui faire une démonstration, je lui propose de venir en boîte pour que je lui montre mes talents. Elle m'avoue ne pas sortir souvent, mais qu'elle se souviendra de ma proposition. J'hausse les épaules et lui rétorque :

"Que ce soit en boîte ou ailleurs, tant qu'il y a de la musique je m'éclate. Alors si tu as un endroit à proposer, je pourrais même te faire un show privé. On aura qu'à dire que c'est pour te remercier de ta...(m'arrêtant pour réfléchir) sympathie à mon égard."

Nous discutons ensuite des études, et je lui raconte pourquoi je vais à l'université. Pour moi ce n'est pas seulement pour obtenir un diplôme, c'est surtout par nécessité et je ne vais pas me montrer faussement enthousiaste à l'idée de passer les trois prochaines années ici, si j'y reste aussi longtemps. Elle me demande enfin pourquoi je n'intégre pas une école de danse. Je souris à sa proposition, et finis par répondre en soupirant :

"La plus proche est à Miami, et je n'ai pas une très bonne réputation là-bas. Et puis ces écoles sont chères, je n'ai pas les moyens pour y aller... (anticipant sa réponse, j'ajoute Pour ce qui est des bourses, il faut avoir un bon dossier scolaire en plus d'avoir du talent, et ce n'est pas mon cas. Donc ce sera cette université, j'espère seulement ne pas trop m'attirer d'ennuis, je ne suis pas du genre discrète !"

[Samantha West]

Izzie me parle de sa passion, la danse. Je n'ai jamais vu quelqu'un parler avec tant d'enthousiasme de sa passion, même moi je ne pense pas avoir autant d'étoiles dans les yeux quand j'exprime mon projet personnel. Elle me propose de venir la voir mais cela me semble impossible puisque je ne sors jamais. Elle trouve donc une autre solution en me proposant de me faire un show privé en remerciement de ma sympathie. Je lui souris et je lui réponds:

Très bien...tu sais tu n'es pas obligée de faire quelque chose pour me remercier...je n'ai pas fait ça dans ce but là...mais j'avoue que j'ai envie de te voir à l'oeuvre...

Je lui suggère ensuite de s'inscrire dans une école de danse puisqu'elle ne semble pas apprécié les études. Elle m'explique que la plus proche est à Miami où elle n'a pas une très bonne réputation et que ces écoles coûtent chers. Elle ajoute anticipant ma réponse, qu'une bourse ne lui sera pas délivrée puisqu'elle n'a pas un bon dossier scolaire. Je l'écoute attentivement et je lui dis:

Je vois...rien n'est facile pour toi...mais rien n'est impossible...si tu remontes tes notes, tu obtiendras une bourse...et tu pourras intégrer une école...je suis persuadée qu'il y a une école qui te prendra...et tu n'es pas obligée d'entrer dans celle de Miami...rien ne te retient d'après ce que tu viens de me dire...enfin ce ne sont que des conseils...

J'ajoute finalement:

Et si tu veux de l'aide...je donne des cours particuliers...

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